« LE CHASSE-MARÉE HORS SERIE N°1H – RUBRIQUE GUIDE »
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« GUIDE DES TERMES DE MARINE – Le Chasse-Marée / ArMen »
Pour poursuivre sur notre sélection d’articles techniques tirés du Chasse-Marée, nous vous avons sélectionné ce mois-ci leurs plus beaux et plus intéressants croquis, reprenant le vocabulaire technique des gens de mer. Le vocabulaire de marine est d’une richesse et d’une diversité telle, que nous ne pourrons vous citer qu’un petit échantillon.
Les traditions de construction
Plat-bord : pièce longitudinale, posée à plat, qui recouvre les têtes des allonges et compose les bateaux pontés, ou la lisse de plat-bord pour les embarcations. Il existe deux type de plat-bords : l’un à capeler, qui s’emplante verticalement par les têtes de jambettes ; l’autre à tiroir, qui est encastré dans les jambettes depuis le pont vers l’extérieur.
Tableau : partie arrière terminant le bateau, plus ou moins développée, verticale ou à quête, constituée d’un plateau d’un seul morceau ou d’un assemblage de bordés. Le haut du tableau porte le nom de couronnement.
Estain : dernier couple droit portant sur la quille, situé sur l’arrière, avant l’étambot.
Élongis : Coussins en bois placés de chaque côté du mât, sur les jottereaux ou les noix, supportant les hunes ou les barres de perroquet.
Serre de banc : virure extérieure chevillée à travers le bordé et les couples, destinée à porter les barrots.
Serre-bauquière : ceinture ou serre intérieure en bois qui relie, à la hauteur du pont, les couples entre eux, et reçoit les extrémités des barrots qui sont encastrés. L’ensemble constitué par la serre-bauquière, les membrures et la préceinte à l’extérieur, est difficilement déformable et contribue pour beaucoup à la solidité du bateau. La bauquière peut être doublée de la contre-bauquière ou d’une sous-bauquière.
Barrotin : barrot de petite dimension, et plus particulièrement demi-barrot placé entre la coque et l’écoutille, assemblé sur la serre-bauquière et l’élongis, supportant le passavant.
Barrot : pièce de bois transversale supportant le pont, et servant également de raidisseur à l’ensemble, en maintenant écartés les côtés du navire. Synonyme de bau, dont ce sens est tombé en désuétude.
Étrave : Pièce maîtresse située à l’extrême avant de la charpente axiale composée de l’ensemble quille-étrave-étambot. L’étrave, en une ou plusieurs pièces, est assemblée à la quille par l’intermédiaire du marsouin, à l’intérieur, et parfois du brion, à l’intérieur.
Marsouin : massif, généralement courbe, servant de liaison intérieure entre l’étrave et la quille, ainsi qu’entre l’étambot et la quille.
Carlingue : pièce maîtresse longitudinale placée à l’intérieur du bateau, par-dessus les varangues, renforçant la quille sur laquelle elle est chevillée.
Varangue : pièce inférieure d’un couple, dont elle relie les deux membres. La varangue chevauche la quille, à laquelle elle est assemblée.
Couple : élément de charpente transversale, formé de deux membres symétriques, comportant les allonges de fond, genoux, allonges des hauts et jambettes, réunis à la base par une varangue. l’ensemble des couples constitue la membrure du bateau.
Serre d’empâture : virure longitudinale, croisant l’extrémité des varangues, au point de jonction avec les genoux.
Quille : pièce maîtresse de la charpente axiale servant de base à la construction d’un bateau ; l’étrave est fixée à son extrémité avant et l’étambot à son extrémité arrière.
Étambot : pièce maîtresse de la charpente axiale, avec l’étrave à l’avant, et la quille à laquelle il est fixé. L’étambot s’élève sur l’extrémité arrière, il reçoit le gouvernail. une voûte peut le prolonger, ou bien il supporte directement le tableau. Sur les arrières pointus, les bordages se rejoignes sur l’étambot.
Préceinte : virure supérieure du bordé, juste sous le plat-bord, souvent plus forte que les autres. synonyme : carreau.
Les pièces de charpente
Oreille : terme méditerranéen désignant deux pièces de bois qui traversent la préceinte à l’arrière, fixées sur un barrot. Autre sens : partie supérieure du tableau débordant sur l’about de préceinte.
Plat-bord : cf. ci-dessus
Hiloire : encadrement des ouvertures (écoutilles, claire-voie, cockpit et superstructures) qui empêche l’eau de pénétrer. Synonyme : surbau.
Râblure : rainure pratiquée dans toute la longueur de la quille, de chaque côté, pour recevoir le galbord, ainsi que sur l’étrave et l’étambot pour recevoir les abouts de bordé.
Galbord : bordé le plus proche de la quille, qui s’y encastre dans la râblure, rainure ménagée à cet effet.
Ribord : bordages des fonds, situé juste au dessus du galbord.
Bordage ou virure : désigne chacune des planches recouvrant la charpente de la coque, pour former l’enveloppe extérieure : le bordé. Plusieurs bordages mis bout à bout. De l’avant à l’arrière du bateau, forment une virure. Aujourd’hui on utilise souvent le mot bordage pour désigner, au contraire, l’enveloppe extérieure dans son ensemble, et le mot bordé pour désigner chaque planche.
Adent : Entailles pratiquées dans deux pièces de charpente afin de les assembler. Désigne aussi le bordé court, de forme triangulaire, également nommé dague, assemblé à un autre bordé pour le compléter en largeur, généralement sur un arrière avec retour de galbord.
Quille : cf. ci-dessus
Retour de galbord : partie de la coque de forme concave correspondant aux virures de galbord et de ribord.
Chapeau de quille : partie supérieure coiffant la quille, au-dessus des râblures, lorsqu’elle est en deux parties.
Varangue : pièce inférieure d’un couple, dont elle relie les deux membres. La varangue chevauche la quille, à laquelle elle est assemblée.
Carlingue : pièce métallique longitudinale placée à l’intérieur du bateau, par-dessus les varangues, renforçant la quille sur laquelle elle est chevillée.
Quille : voir ci-dessus
Râblure : voir ci-dessus
Voilure
Grand voile : voile principale portée par un voilier à mât unique, ou par le plus grand mât du bateau ; parfois désignée par un autre nom selon le type de gréement.
Corne : synonyme de pic. Espar se terminant du côté du mât par une mâchoire, ou encornat, et sur lequel est enverguée une voile à corne.
Fusée : partie amincie à l’extrémité du mât, au dessus du dernier capelage, qui porte parfois une girouette ou un pavillon.
Drisse : cordage servant à hisser voiles et vergues.
Etai : cordage ou câble dormant, capelé au mât, servant à le tenir sur l’avant. Les étais sont fixés sur le pont, à l’étrave ou le beaupré, selon le type de gréement. Ils sont souvent utilisés pour endrailler les focs.
Mât : désigne sans plus de précision le mât unique d’un bateau, qui peut être d’un seul jet : il est alors dit à pible, ou composé de plusieurs éléments, dont le premier est le bas-mât. Lorsque le bateau porte plusieurs mâts, leur nom change en fonction de leur nombre, de leur hauteur, et de leur emplacement. Les principaux sont le mat de misaine, le mât de taillevent, le grand-mât, le mât d’artimon, le mât de tapecul. Sur les quatre-mâts il y a un grand-mât avant et un grand-mât arrière.
Foc : chacune des voiles d’étai triangulaires, établies en avant du mât. Un yacht dispose de foc de différentes dimensions, utilisés en fonction de la force du vent : grand foc, foc moyen, petit foc et tourmentin pour le mauvais temps. Le foc ballon, de grandes dimensions, et ayant beaucoup de creux, est établi aux allures portantes. Le génois est un très grand foc plat. Sur un gréement latin, le foc se nomme polacre.
Rocambeau : cercle souvent métallique, pourvu d’un œil et d’un croc, courant le long du bout-dehors pour crocher le point d’amure du foc, ou le long d’un mât pour crocher le point de drisse d’une voile au tiers.
Sous barbe : hauban ou chaîne servant à étayer le bout-dehors, depuis son extrémité jusqu’à l’étrave, au niveau de la flottaison.
Bout-dehors : espar dans le prolongement du beaupré, ou en remplacement de ce dernier à l’avant de bateaux
Cadène (ou latte de hauban et beaupré) : à l’origine, chaînes à longues mailles fixées extérieurement sur la coque du navire, en appui sur le porte-haubans, servant de dormant aux haubans par l’intermédiaire des caps-de-moutons. Aujourd’hui, on emploie des lattes métalliques fixées dans la coque, terminées par un œil dans lequel est assujetti le hauban par l’intermédiaire d’un ridoir, d’un trans-filage ou d’un cap-de-mouton.
Barre d’écoute : barre métallique fixée par ses extrémités sur le pont ou le couronnement, permettant à la poulie basse du palan d’écoute de courir librement d’un bord à l’autre, à chaque virement de bord.
Ecoute : cordage frappé à l’angle inférieur arrière d’une voile (c’est son point d’écoute)
Bôme : espar allant du point d’amure au point d’écoute d’une grand-voile, ayant pour fonction de tendre la bordure. Le foc et la trinquette sont parfois bômés. Synonyme : gui.
Garcette de ris : petit filin, plus ou moins long, servant à un amarrage. Les garcettes de ris servent à amarrer la partie de la voile que l’on veut soustraire au vent.
Patte à cosse : patte courte réalisée en filins recordés, greffée sur une ralingue, passant dans deux œillets, et garnie d’une cosse. Les pattes à cosse sont utilisées aux points d’amure, d’écoute et aux empointures de ris.
Haubans : Fort cordage ou filin autrefois en chanvre, depuis le milieu du XIXe siècle en acier, destiné à tenir le mât latéralement, tendu au moyen d’un ridoir ou de caps-de-moutons. Les haubans de beaupré horizontaux ont la même fonction. Les haubans placés dans l’axe du bateau vers l’avant sont appelés étais, vers l’arrière pataras.
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Ou trouver le ?
Guide de la construction des bateaux en bois
Construction.Restauration. Entretien
Le chasse marée/ArtMen
Intéressant ne connaissant rien à la marine mais plutôt axé aviation dont la conception structurale vient en partie de la marine .
Je vous remercie de partager ces connaissances, le vocabulaire de marine étant aussi vaste qu’un océan
J’ai noté une faute de frappe : Le génois est un très grand for plat
Remplacer for par foc.
Merci et bon vent.
Merci beaucoup pour la remarque.
Bien à vous
Zate Gozio fabrice
En tant nouveau charpentiers maritimes, je vous félicite de ces renseignements qui aideront beaucoup de d’artisans amateurs. Merci à vous
Merci également de la part d’un nouvel arrivant chez Naval Group… Presque tout le vocabulaire est là !
En tant qu’ancien navigateur et issu d’une famille de charpentiers maritimes, je vous félicite de ces renseignements qui aideront beaucoup de d’artisans amateurs. Merci à vous. Bennai Omar